Questions et Réponses
Pourquoi le shiatsu se pratique-t-il
au sol ?
Pourquoi pratiquer le shiatsu sur des personnes
habillées, alors que tant de massages se pratiquent sur
peau nue. Est ce que les vêtements n’empêchent
pas de sentir l’énergie ?
Quelle est la spécificité de votre
enseignement ?
Est-ce que Maître Tokuda est le fondateur
de sa méthode ?
Vous proposez l’étude et la pratique
d’un shiatsu complet, de quoi s’agit-il ?
J’ai entendu dire que, pour être
efficaces, les pressions shiatsu doivent être fortes,
et que les japonais travaillent ainsi, qu’en pensez-vous
?
Comment se passe une journée d’atelier
?
Quelle est la durée de la formation pour
devenir praticien?
Vous n’êtes affiliée à
aucune fédération de shiatsu, pourquoi ?
Je m'interroge sur "ma capacité"
à suivre la formation ; quelles sont les qualités
recommandées, voire exigées, pour suivre la formation
et devenir un bon praticien? (faut il une certaine sensibilité
ou un "don" pour pratiquer?)
Quelles sont les modalités de la formation:
lieu, coût, certification, reconnue de l'Etat ou non...?
Entre Maître Masunaga, Maître
Namikoshi, Maître Tokuda, Maître Ohashi et les autres,
je m’y perd un peu…Y-a-t'il vraiment des différences
d'enseignement entre les écoles de shiatsu ?
Comment devenir enseignant de shiatsu ?
J’ai appris le shiatsu dans une autre
école. Si je suis votre formation, pourrai-je ensuite
dans ma pratique faire une synthèse des deux méthodes
apprises ?
Je vois dans différents livres de shiatsu
que de nombreux protocoles différents sont proposés
; n’est-ce pas important de varier les schémas
selon les personnes ?
Vous qualifiez la pratique du shiatsu de «
non-violente », dans quel sens ?
Le shiatsu de Tokuda sensei peut-il être
vraiment efficace alors que tant de méthodes proposent
un travail très élaboré sur un choix de
méridiens et sur les points kyo-jitsu ?
Puis-je trouver dans ma région quelqu'un
qui puisse me faire un shiatsu de Tokuda Sensei (école
Nonindo) ?
Est-ce que tous les étudiants peuvent
figurer sur le site Nonindo ?
Pourquoi le shiatsu se pratique-t-il au sol ?
Le shiatsu se pratique au sol afin
de permettre au praticien d’utiliser efficacement son hara
et de conserver toute la mobilité nécessaire au
geste juste, dans la détente. Cependant, nous apprenons
également les manières de se placer pour donner
des shiatsu complets à des personnes alitées, assises
ou patients handicapés en fauteuils.
Pourquoi pratiquer le shiatsu sur des personnes habillées,
alors que tant de massages se pratiquent sur peau nue ? Est
ce que les vêtements n’empêchent pas de sentir
l’énergie ?
Le shiatsu traditionnel se pratique
toujours sur un patient vêtu. En effet, lors de la séance,
les énergies du patient sollicitées au niveau des
méridiens, descendent progressivement vers les organes
et donc la surface du corps se refroidit.
Il est donc non seulement nécessaire
mais indispensable d’être habillé et le praticien
prévoit en plus une couverture à proposer lors de
la séance. Quant au fait de « moins bien sentir l’énergie
» , toutes les techniques proposées durant les cours
devraient vous amener à abandonner cette vue de l’esprit.
Quelle est la spécificité de votre enseignement
?
Plusieurs caractéristiques
majeures émanent de l’enseignement que j’ai
reçu de Maître Tokuda, qui demeurent fondamentales
dans les cours que je propose :
- Respecter le shiatsu enseigné par Tokuda sensei
qui est un shiatsu traditionnel en lien direct avec les fondements
de la médecine traditionnelle chinoise. Nous travaillons
à chaque séance sur les douze méridiens
principaux en modulant notre toucher-shiatsu selon la qualité
énergétique de chaque méridien. Nous «
travaillons » également certains points d’acupuncture
au fil de la séance. Points d’acupuncture choisis
pour harmoniser le terrain énergétique ou pour
favoriser l’atténuation d’un signe ou symptôme
(douleur, maux de tête, mauvaise digestion etc.)
- Intégrer l’éthique, transmise par
Tokuda Sensei, Maître zen. Celle-ci se fonde sur le respect
« corps et âme » de la personne dont nous
prenons soin. Attitude juste, geste juste (tout un programme
!).
- Proposer une séance de soin sur le corps dans
son ensemble, quelle que soit la pathologie du patient, afin
de respecter les fondements de la médecine chinoise qui
considère l’être dans sa globalité.
La médecine chinoise se présente comme non-violente
; il convient de s’adresser aux 5 mouvements énergétiques
pour réguler en douceur le déséquilibre.
- Si la « chorégraphie » de la séance
de shiatsu est une base, l’étudiant apprend à
moduler son toucher en fonction de son ressenti, de la qualité
des points touchés ; l’éclairage de la pratique
de l’acupuncture nourrit le cheminement vers le geste
juste.
- Proposer au cours de la formation certains principes d’hygiène
de vie tels que les exercices de santé et la diététique
chinoise mais aussi la psychologie chinoise. Ces disciplines
faisant partie intégrante de la médecine traditionnelle
chinoise.
Est-ce que Maître Tokuda est le fondateur de sa
méthode ?
Non, l’enseignement du shiatsu
traditionnel que m’a transmis Maître Tokuda s’inscrit
dans la lignée de docteurs réputés en médecine
chinoise traditionnelle et shiatsu. La plupart des écoles
de shiatsu s’accordent à reconnaître Maître
Shinsai Ota comme étant à l’origine du shiatsu
(livre sur le shiatsu du ventre, Zukai Anpuku, publié en
1827). Or nous retrouvons une description très proche du
shiatsu complet de Tokuda sensei dans les écrits de Maître
Yanagiya se réfèrant à l’enseignement
de Maître Shinsai Ota *. Maître Ryosui Wakita (moine
zen de l'école Soto et Maître de kendo) a suivi les
enseignements de Maître Yanagiya en médecine chinoise
et shiatsu et les a transmis à Maître Tokuda.
C’est donc une longue histoire
de transmission. Puisque Tokuda sensei pratique le shiatsu dans
le cadre de la MTC (acupuncture, pharmacopée, diététique,
exercices de santé) il est également légitime
de faire référence à Maître Waichi
Sugiyama (17e siècle), acupuncteur aveugle de grand talent
ayant inventé la technique du mandrin (tube permettant
d’insérer les fines aiguilles utilisées en
acupuncture japonaise). Maître Waichi Sugiyama a semble-t-il
également contribué au développement des
techniques de diagnostic par la palpation du ventre.
*Ouvrage de Kiiko Masumoto et Stephen Birch, “
Hara Diagnosis : Reflections on the Sea “ chapitre 13. Satas
édition
Vous proposez l’étude et la pratique d’un
shiatsu complet, de quoi s’agit-il ?
Au cours de la séance, et
quel que soit le problème évoqué par la personne
que nous recevons, nous proposons un shiatsu sur le corps entier,
à même de réguler de manière douce,
son terrain énergétique. Si les théories
fondamentales de la pratique s’avèrent indispensables,
la recherche par le praticien, du geste juste (et donc de l’attitude
juste) demeurent la base de notre pratique. Oui, le schéma
de la séance est identique pour chaque patient,mais notre
pratique est modulée par notre ressenti et le patient fait
l’expérience d’un soin global et adapté.
En résumé, lors d’une
séance, le shiatsu est appliqué sur tout le dos,
tous les méridiens des jambes et des bras et sur tête
épaule et nuque. Nous « travaillons » les points
en déséquilibre, au fil de la séance et laissons
au patient l’opportunité du ressenti d’un processus
d’harmonisation de ses énergies, sans idée
de pouvoir sur sa personne.
J’ai entendu dire que, pour être efficaces,
les pressions shiatsu doivent être fortes, et que c’est
ainsi que travaillent les japonais, qu’en pensez-vous ?
Dans nos ateliers, le travail sur la
qualité de la pression est fondamentale. 25 ans d’expérience
me confortent dans l’idée qu’appliquer des pressions
fortes ne garantit pas un résultat probant.
Le geste juste et efficace découle
d’une posture et attitude justes. Le pouce, sur un méridien
ou point d’acupuncture, se doit d’être à
la fois réceptif, actif et respectueux : travail tout
en nuances selon les lieux du corps touchés.
De nombreux exercices sont proposés
au praticien pour éviter qu’il ne devienne «
marteau » sur un pouce « burin ». Quant à
travailler « à la japonaise », mon Maître,
Tokuda Sensei est bien lui même japonais…
Comment se passe une journée d’atelier ?
Chaque jour de cours, quel que soit
l’atelier suivi, se déroule de la même manière
:
- Un temps pour la théorie (fondements de la médecine
chinoise qui soutient notre pratique du shiatsu)
- Un temps pour les exercices menant au geste juste (nombreux
exercices de santé, d’éveil du hara et recherche
de la qualité de présence pour sentir l’énergie.
Repérage des méridiens et points, méthodes
pour percevoir les différences entre « kyo et jitsu
» –les qualités de l’énergie
perçues sous nos doigts - ) etc .
- Un temps pour la pratique du shiatsu, cheminement au
fil du shiatsu complet.
Quelle est la durée de la formation pour devenir
praticien ?
Tout dépend ce que vous entendez
par praticien ...
A la fin du premier stage de 7 jours
vous avez tout ce qu'il faut pour pratiquer un shiatsu de relaxation
(schéma complet d'une séance, bases techniques et
théoriques , clés des postures etc.) il ne reste
plus .. qu'à pratiquer !
Si vous continuez la formation en
atelier 2 ,vous progressez dans l'apprentissage du shiatsu de
relaxation.
Si vous continuez en atelier 3 la
2ème année puis atelier 4 la 3ème année,
vous cheminez dans l'apprentissage du shiatsu thérapeutique.
Et, en tant qu’artisan, vous affûtez les outils à
même de vous faire passer de la technique à l’art.
A la fin de ces 3 années, il vous
est proposé un examen permettant d'accéder au titre
de "praticien confirmé".
L’atelier 5 est un atelier de supervision
annuel proposé à tous les « anciens ».
Pour acquérir une bonne et
efficace pratique, il faut ... pratiquer !
L'essentiel n'est pas la durée de la formation mais votre
motivation et votre entraînement pratique. Vous pouvez donc
prendre plus ou moins de temps selon vos disponibilités
: faire une pose après l'atelier 1 ou entre le 2 et le
3 ou le 3 et le 4. Je ne demande un engagement que niveau par
niveau.
Vous n’êtes affiliée à aucune
fédération de shiatsu, pourquoi ?
La vie est courte…je continue
à souhaiter consacrer mon temps à l’étude,
la pratique et la transmission. J’admire et respecte l’énergie
que les fédérations de shiatsu consacrent à
cet Art. Je souhaite simplement être présente à
l’étudiant qui souhaite cheminer, ici et comme je
suis.
Je m'interroge sur "ma capacité" à
suivre la formation ; quelles sont les qualités recommandées,
voire exigées, pour suivre la formation et devenir un bon
praticien? (faut il une certaine sensibilité ou un "don"
pour pratiquer?)
Le plus souhaitable est votre motivation,
car tout le monde est capable de devenir bon praticien avec cette
qualité.
Le shiatsu se pratique au sol. les
débuts peuvent être un peu difficiles pour qui n'a
pas l'habitude de passer ses journées à genoux !
mais de nombreux exercices sont proposés lors des ateliers
pour s'assouplir et se trouver à l'aise dans les postures.
Aucune formation préalable n’est requise.
Quelles sont les modalités de la formation: lieu,
coût, certification, reconnue de l'Etat ou non...?
Vous avez tous les détails
sur le site. Quand à la certification, c’est bien
un certificat d’aptitude qui vous est proposé à
la fin de l’atelier 4 ; à ma connaissance, aucune
école en France ni fédération ne propose
de diplôme reconnu par l'Etat.
Entre Maître Masunaga, Maître Namikoshi,
Maître Tokuda, Maître Ohashi et les autres, je m’y
perd un peu…Y-a-t'il vraiment des différences d'enseignement
entre les écoles de shiatsu ?
Oui, il existe des différences.
Par exemple, certaines écoles se réfèrent
strictement à la médecine chinoise, d’autres
s’en sont complètement détachées. Selon
les enseignements, le shiatsu est appliqué systématiquement
sur tout le corps ou bien sur un choix de méridiens en
fonction d’un bilan énergétique.
Interrogez les écoles, chacune
devrait être à même de vous donner sa spécificité.
Vous trouverez au fil des questions-réponses de cette page
ce qui fait la spécificité de l’enseignement
de Maître Tokuda.
Comment devenir enseignant de shiatsu ?
Selon mon point de vue, enseigner
le shiatsu nécessite déjà de très
nombreuses « heures de vol ».
Certes, apprendre à repérer
les méridiens, puis le schéma du shiatsu complet
de Tokuda sensei est relativement simple. C’est une acquisition
possible en un an d’étude. En fin d’atelier
2, la plupart des étudiants serait à même
de décrire et expliquer le schéma du shiatsu complet
en montrant les techniques de base du toucher-shiatsu. Mais cette
pratique n’aurait aucun sens. Ne faut-il pas soi-même
devenir un excellent praticien pour prétendre enseigner
?
Devenir bon praticien est affaire
d’expérience. Celle-ci s’acquiert au fil des
ans. C’est un cheminement qui débute par le shiatsu
de relaxation donné à des proches et échangé
entre étudiants. Cette démarche favorise les «
retours » sur la qualité de notre shiatsu. Il faut
ensuite quelques années de pratique sur des personnes inconnues,
présentant toutes sortes de déséquilibres
énergétiques. Ces multiples expériences dans
le temps permettent de passer de la technique à l’art,
éventuellement. Mais surtout d’éprouver erreurs,
maladresses et bénéfices et d’en comprendre
le sens. Est-ce possible d’enseigner le shiatsu sans avoir
mené cette recherche ?
L’apprentissage théorique
va de paire avec la pratique : théories fondamentales de
la médecine chinoise, bilan énergétique,
diététique chinoise, exercices de santé...
Le sujet est très vaste et demande beaucoup de temps de
travail personnel.
Certaines personnes me disent donner
des cours d’initiation au shiatsu, « juste la base
». Sommes-nous dans la même compréhension de
l’enseignement ? De mon point de vue, enseigner le shiatsu
à des débutants est ce qu’il y a de plus difficile
! Bien sûr, s’il s’agit de montrer le schéma,
de dire centrez-vous et respirez, c’est possible ; mais
quel est le sens de cette démarche ? Quand il a fallut
des centaines d’années d’expérience
à travers une lignée de Maîtres, docteurs
en médecine chinoise, pour arriver à proposer un
Art du soin* si élaboré, cette attitude me déconcerte.
Un débutant a l’esprit
ouvert et mille questions en tête sur la pratique du shiatsu,
la médecine chinoise, ses problèmes de posture,
de souffle, questions auxquelles un enseignant doit pouvoir répondre.
D’un cours à l’autre, l’apprenti revient
avec des interrogations ou des commentaires sur ses expériences
de pratique et il convient de l’aider à cheminer
à sa mesure.
A mon avis, un enseignant de shiatsu
doit être capable de donner des cours aux étudiants
de tous niveaux. Ou alors il nous faut accepter par exemple, qu’un
professeur d’anglais pour classes de 6e limite sa connaissance
de la langue au B-A BA …
* Soin : application d’esprit à faire
quelque chose ; attention à veiller au bien de quelqu’un.
J’ai appris le shiatsu dans une autre
école. Si je suis votre formation, pourrai-je ensuite dans
ma pratique faire une synthèse des deux méthodes
apprises ?
Les shiatsu enseignés dans
les différentes écoles sont aussi efficaces les
uns que les autres tant qu'ils restent fidèles à
leur tradition.
A mon sens, une technique ou art
traditionnel est un ensemble organique qui s’est développé
dans le temps, éprouvé par l’expérience.
Les fruits de cette évolution donne une approche originale
du soin, propre à sa lignée.
Chaque méthode de shiatsu
est cohérente à condition d'être utilisée
de manière protocolaire et sans mélange.
Je vois dans différents livres de
shiatsu que de nombreux protocoles différents sont proposés
; n’est-ce pas important de varier les schémas selon
les personnes ?
Pas forcément. Tout dépend
de l’enseignement fondamental proposé par l’école.
Le shiatsu de Tokuda sensei semble avoir fait ses preuves au fil
du temps. Si la séance de shiatsu est à peu près
immuable quant à la « chorégraphie »,
le travail du praticien est sans cesse différent. L’orientation
du geste, la justesse du toucher-shiatsu dépend de la qualité
de présence au point, au méridien, ici et maintenant.
De ce fait, pratiquer toujours le
même protocole revient à prendre appui sur une structure
libératrice. Le mental s’apaise forcément
puisqu’il n’y a pas de questionnement. Le corps se
place de mieux en mieux puisqu’il connaît sa place.
Le canevas qui de prime abord semble contraignant nous permet
au contraire de nous exercer d’une manière de plus
en plus subtile. Toute l’attention se porte dans la mise
en résonance de différents facteurs: souffle, hara,
enracinement, verticalité, doigts qui se vident pour être
réceptifs et laisser circuler. Le danseur n’est libre
de créer que lorsqu’il maîtrise parfaitement
les pas de base ; il ne peut devenir exceptionnel s’il est
sans cesse en train de penser à la manière d’exécuter
le pas suivant…
La trame est liberté ; les
musiciens interprètes de Bach ne changent pas une note
à ses partitions lorsqu’ils jouent. Et pourtant,
que d’émotions diverses ils nous procurent grâce
à leur travail personnel. Je ressens très bien cela
en recevant des shiatsu « Tokuda sensei » : shiatsu
d’un technicien, shiatsu d’une pianiste, d’une
maman, d’un intellectuel, d’un manuel… même
partition mais soins complètement différents. Ouf,
pas de formatage malgré les apparences.
Vous qualifiez la pratique du shiatsu de
« non-violente », dans quel sens ?
Ce n’est pas un terme qu’emploit
Tokuda sensei. Mais il me semble juste par rapport à la
compréhension que j’ai de la MTC et à la manière
dont j’ai vu Tokuda sensei accompagner ses patients. Respecter
par la juste présence et accompagner sans faire de vagues.
Respecter le cheminement du patient,
dans l’espace et le temps: son contexte de vie et ses épreuves.
Reconnaissance du processus d’installation de sa pathologie
(lent, la plupart du temps), état d’être au
moment présent, son attente et ses besoins cliniques. Là
encore, si l’étude en MTC, shiatsu, psychologie,
philosophie, etc. est fondamental (trame, cadre) recevoir le patient,
dans notre cabinet puis sous nos doigts se fait de tout notre
être, le plus centré et paisible possible.
Accompagner sans faire de vagues,
sans vouloir accélérer un processus de changement
propre à chaque patient. Le protocole du shiatsu complet
est suffisamment efficace pour donner dans l’instant ce
qui est juste (c’est la pratique au fil des années
qui me permet de l’affirmer). Tout le reste n’est-il
pas interprétation de la situation, désir pour l’autre,
orgueil de notre part, tonnes de compassion que l’on donne
à l’autre faute de les recevoir ? etc.
Les textes de la MTC vont dans le
sens d’un soin non-violent : ils nous parlent sans cesse
d’équilibre et de déséquilibre, de
rapports subtils entre les fonctions organiques dont il faut globalement
tenir compte. Ils nous encourage à considérer l’impact
du contexte de vie et des émotions sur les mouvements énergétiques
internes. Mouvements si vulnérables que la transformation
ne peut être que progressive. Nous marchons sans arrêt
sur un fil entre santé et malaise. Alors quel soin apporter
au patient si ce n’est simplement le coup de pouce (shiatsu)
attentif à la délicate mouvance ?
Le shiatsu de Tokuda sensei peut-il être
vraiment efficace alors que tant de méthodes proposent
un travail très élaboré sur un choix de méridiens
et sur les points kyo-jitsu ?
Ce qui ne serait pas efficace évidemment,
serait le shiatsu « machine à coudre » dont
a pu être qualifié la pratique d’un protocole
unique. Le geste doit être habité. S’il est
habité, le geste signe la communication du vivant au vivant,
de l’énergie vers l’énergie. Et là
il y a réponse, mobilisation. Tokuda sensei nous dit :
« soyez juste Présent au point ; il saura prendre
ce qu’il lui faut (dispersion ou tonification) ».
Cette patiente recherche mène le praticien vers la confiance,
le plaisir du ressenti. Intime jubilation qui ne passe pas par
l’intellect comme lors de l’élaboration d’une
recette.
Percevoir la puissance et l’efficacité
de ce protocole ne tient qu’à la pratique. C’est
ainsi que nous avons appris à lire, laborieusement : lecture
d’un mot, puis d’une phrase, et enfin lecture d’un
livre… de tous les livres. Les signes étaient déjà
là sur le papier mais il nous a fallut tant d’attention
et de persévérance pour qu’ils nous parlent
! L’efficacité ? Juste pratiquer.
Qu'est-ce-que Nonindo-France ?
Créés par Tokuda
Sensei dans plusieurs pays, les instituts
et écoles Nonindo sont animés par la volonté
de représenter son enseignement des pratiques de santé.
En France, il s'agit d'un réseau de praticiens formés
au shiatsu de Tokuda dans le cadre des Ateliers du Bateau Ivre
ou directement par lui. Le site Nonindo.org
peut vous renseigner d'avantage sur les origines de son shiatsu
et vous indiquer un praticien
dans votre région.
Est-ce que tous les étudiants peuvent
figurer sur le site Nonindo ?
Oui, lorsque la phase d’apprentissage
du shiatsu complet de relaxation est achevée (rubrique
: praticiens de relaxation) ou lorsque l’étudiant
est confirmé (rubrique : praticiens confirmés).
Néanmoins, chaque étudiant reste libre de s’inscrire
ou non.
Tous les étudiants figurants sur le
site Nonindo ont signé une charte les engageant à
pratiquer strictement le shiatsu de Tokuda Sensei. Certains ont
suivi également une autre formation en shiatsu, mais chaque
praticien dont le nom figure sur ce site Nonindo s’engage
à proposer uniquement le shiatsu de Tokuda Sensei aux personnes
qui le contacteront via ce site.
Informations
sur l'établissement..
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